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VAREN sa fontaine
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LA FONTAINE DE VAREN
Les photos en fond de page.
Sa légende :
La légende de la fontaine de VAREN (auteur inconnu)
Toi qui visite les richesses
Dont notre pays est pourvu
Il ne faut pas que tu te presses
Car tu n’as pas encore tout vu.
Découvre l’église romane
Et son magnifique clocher
De ce bel ensemble il émane
La beauté que tu viens chercher.
Au château point de châtelaine.
Le seigneur-doyen ne pouvait
Chez lui loger une « doyenne »
Au célibat il se devait.
Admire au passage la porte
S’ouvrant sur l’antique cité,
Image d’une ville morte,
Se peut-il qu’elle ait existé ?
Mais à l’autre coin de la place,
A l’ombre du saule pleureur.
Ici, le passé ne s’efface :
Voici l’image du bonheur.
Quelques marches, une quinzaine
Tout au plus, te feront trouver
Une inoubliable fontaine
Où sûrement tu vas rêver.
A ton aise, tu pourras boire
L’eau fraîche, trésor bienfaisant,
Mais plutôt, écoute l’histoire,
Eoute bien dès à présent.
Une fille au corps de sirène,
La plus belle qu’on eût pu voir,
Etait venue à la fontaine
Pour frotter son linge au lavoir,
A ce moment un beau jeune homme
Ayant travaillé sans faiblir,
D’ardeur n’étant pas économe,
Arrivait pour se rafraîchir.
Quand il vit cette jouvencelle
Chantant au rythme du battoir,
Il dit : « J’en suis sûr c’est bien celle
Que je vois en rêve le soir »
Il s’avança vers l’onde claire,
Elle n’avait rien entendu.
Il lui dit : « Je me nomme Pierre
Et toi, comment t’appelles-tu ? »
« Je viens souvent à la fontaine
Pour rincer mon linge au lavoir,
Et je me nomme Madeleine,
Pourquoi voulez-vous le savoir ?
« Veuillez excuser mon audace
Mais j’admire votre beauté
Je suis sûr que le temps qui passe
Ne changera la vérité.
Je n’ai ni gobelet ni verre
Pour pouvoir ma soif étancher.
Je voudrais savoir comment faire,
Voulez-vous m’aider à chercher ?
D’être gentille et serviable
On ne pourrait pas l’accuser,
Et de se montrer charitable
Elle ne pourrait refuser.
Dans ses deux mains jointes en coupe
Elle offrit l’eau claire en riant,
La gorge sèche comme étoupe
Pierre buvait avidement.
Qu’elle était bonne cette eau pure
Que Madeleine lui tendait !
Il eût souhaité, la chose est sûre,
Que cela durât sans arrêt.
Aussitôt, il sentit la fièvre
Brusquement envahir son cœur,
Il appuya plus fort sa lèvre
Contre la coupe du bonheur.
Avec des sensations profondes
Qu’il ne pouvait pas apaiser,
Il resta là quelques secondes
Pour dépasser un doux baiser.
« Oh ! dit la fille charitable,
Vous avez embrassé ma main !
Monsieur, ce n’est pas convenable,
Il faut passer votre chemin. »
Mais tout chavirant dans son âme
Et dans ses yeux pleins de douceur,
On pouvait voir luire une flamme,
La grande flamme du bonheur.
Pierre lui répondit : « Ma belle,
Je vais repartir, mais avant,
Sachez que mon cœur vous appelle.
Je reviendrai vous voir souvent. »
Dès lors, chaque jour Madeleine
Se trouvait du linge à laver,
Et chaque jour à la fontaine
Pierre venait la retrouver.
Un dimanche, en habit de fête,
Pierre s’en vint chez les parents
Chacun dit : « C’est chose parfaite !»
Des plus petits jusqu’au plus grands.
Et le front de la lavandière
De fleurs blanches paré,
Ils ont dit oui devant le Maire
Et devant Monsieur le Curé.
Depuis ce temps la vie est douce,
Ils vivent un amour sans fin
Qui toujours grandit, toujours pousse,
Comme une fleur dans le jardin.
Si par hasard, quelque nuage
Pouvait mettre une ombre en leur cœur,
Ils allaient en pèlerinage
A la fontaine du bonheur.
Ils revenaient, l’âme sereine,
Ni l’un ni l’autre n’avait peur.
Je suis ton roi, je suis ta reine,
C’est pour nous qu’est fait le bonheur.
Ils ont vécu leur vie entière,
Des jours sombres ou triomphants,
Toujours heureux dans leur chaumière
Entourés par de beaux enfants.
Le temps qui jamais ne s’arrête
Et qui court insidieusement
Un jour a fait blanchir leur tête
Car on vieillit, même en s’aimant.
C’est la rançon du temps qui passe,
Du temps qui noircit le ciel bleu
Madeleine, toujours plus lasse
Un soir, rendit son âme à Dieu.
Quel chagrin, chère Madeleine,
De voir son amour qui s’en va !
Pierre en eut tellement de peine
Que bientôt il la retrouva.
Depuis lors, Madeleine et Pierre
Vivent réunis dans la mort.
Leur corps est devenu poussière.
Mais leur amour reste plus fort.
Ecoutez donc le doux murmure
De l’eau qui jaillit sans arrêt.
Comme l’oiseau dans la ramure,
Elle s’en dit plus qu’il n’y paraît.
Elle dit, l’eau de la fontaine
Qu’en voyageant à travers ciel,
Elle a vu Pierre et Madeleine
S’aimer d’amour doux comme<miel.
Si vous n’arrivez pas à croire
Le beau conte qui m’a séduit
Revenez donc à la nuit noire
Sur les douze coups de minuit.
Et là, au tout au milieu des ombres,
Alors que nul astre ne luit,
Vous pourrez voir deux formes sombres
Furtivement glisser sans bruit.
Sachez que Pierre et Madeleine,
Sont là comme je vous le dis,
Et c’est auprès de la fontaine
Qu’ils vont passer leur paradis.
Et puisque Madeleine et Pierre
Dans l’au-delà s’aiment toujours,
Adressez-leur une prière
Pour qu’ils protègent vos amours.
Même si la samaritaine
N’est pas là pour t’offrir l’Amour,
Ami viens donc à la fontaine,
Viens puiser l’eau de chaque jour.
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Les photos :