-
SEPTFONDS le camp de Judes
Pour recevoir des nouvelles hebdomadaires des mises à jour du blog, de nos rendez vous, inscrivez vous sur la newsletter cliquez ICI !
autres liens de la section : Les visites déjà réalisées, les futures balades, La Mounière, La chapellerie, Dieudonné COSTES, Cimetière des Espagnols
SEPTFONDS (82240)
Le camp de Judes
Visite du Mardi 10 Janvier 2023
14 participants
Pays des Causses de CAYLUS en TARN et GARONNE,
et dans la région OCCITANIE Pyrénées Méditerranée ex MIDI PYRENEES
certains artistes ont matérialisé l'arrivée des réfugiers espagnols à SEPTFONDS.
Le nom vient du nom du lieu dit. Ce terrain 50 ha a été choisi pour son emplacement : isolé, au bord d'un ruisseau et d'un point d'eau. La décision est prise en Février 1939.
Cinquante kilomètres de clôture (barbelés, miradors, projecteurs) sont installés par l'armée, le chemin vicinal n° 10 est rendu carrossable et les entreprises locales oeuvrent à la construction de 45 baraquements pouvant accueillir 300 personnes couchés sur 3 rangées, une infirmerie et une prison.
Plus d'un millier de soldats sont affectés à la surveillance des lieux dont des tirailleurs sénégalais).
Pour ne pas affoler la population locales les réfugiés arrivent par la gare de BORREDON plus isolée que celle de CAUSSADE, à 6,5 km à pied du terrain.
Le 5 mars 1939, le premier convoi arrive à Septfonds, 2 000 hommes viennent ainsi quotidiennement grossir les rangs des internés. Les premiers Républicains espagnols, en raison de l'inachèvement des travaux sont installés provisoirement dans le camp de La Lande avant de rejoindre leur camp d'attribution, celui de Judes, le 16 mars. 16 000 Espagnols s'entassent dans quarante-cinq baraques de planches couvertes de tôles ondulées ouvertes sur un côté pour mieux surveiller les réfugiés.
Les conditions de vie sont, à l'instar de nombreux camps de réfugiés espagnols, très difficiles: problèmes sanitaires et d'hygiène, problèmes de ravitaillement, absence d'eau courante, de chauffage et d'électricité dans les baraques. Au moins 81 d'entre eux décèdent dans les premiers temps, conduisant à la création d'un cimetière.
Le camp fonctionnera ainsi jusqu'au 1er mars 1940, date de son retour à des activités de défense. Puis le camp est utilisé pour l'instruction d'étrangers s'engageant dans l'armée française. (800 aviateurs de l'armée polonaise en France).
Avec la débâcle de mai-juin 1940 et l'instauration du gouvernement de Vichy à partir de juillet, le camp de Septfonds devient en 1941, un centre de triage régional pour les étrangers jugés indésirables ou en situation irrégulière, arrêtés dans le département. Dès Aout 1942, les Juifs du Tarn et Garonne et du Lot sont alors majoritairement assignés à résidence surveillée dans ce centre avant d'être emmenés vers les centres allemands. Plus de 10.000 personnes juives transiteront dans ce camp.
Septfonds est libéré par la résistance au cours de la première quinzaine d'août 1944, le camp de Judes est ensuite utilisé pour y rassembler quelque 500 hommes et femmes accusés de "collaboration avec l'ennemi ou d'activités antinationales".
En mai 1945, les 133 derniers prisonniers sont transférés à Noé et le camp de Judes est rapidement démantelé. Le 10 juillet 1945, les archives du camp produites depuis 1939 sont très officiellement brûlées.
Les lieux sont abandonnés pendant trente ans. La friche et les broussailles recouvrent baraquements et cimetières.
A partir de 1970, les acteurs institutionnels et associatifs décident de faire de Septfonds un lieu de souvenir et un lieu de mémoire. Le terrain sera restitué à l'agriculture
En 1996, le "Mémorial du camp de Septfonds" voit le jour. Une stèle du souvenir est inaugurée. Deux ans après, des panneaux historiques viennent compléter le lieu de mémoire.
Aujourd'hui :
en arrière plan le terrain où il a été construit les baraquements.
En 2006, en souvenir 1/4 d'un baraquement a été reconstruit à l'identique.
A l'intérieur sont affichés des témoignages, et des photos.
Pourquoi 34 ? le numéro d'un baraquement d'un rescapé qui a aidé à la reconstruction de ce baraquement.
Reste aussi un réservoir d'eau
A suivre Cimetière des Espagnols
D'après les sites suivants:
- WIKIPÉDIA par Ici
- LAROUSSE par ICI
- histoire par ICI
- chemin de l'histoire par ICI
- par le site AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France) par ICI
- Tourisme du Tarn et Gne par ICI
- Résistance en 82 par ICI
- site de la mairie par ICI