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SAINT SARDOS notre visite du 06/06/2023
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SAINT SARDOS (82600)
Circuit découverte du village
Balade du Mardi 6 Juin 2023 (10 participants)
Pays de la LOMAGNE en TARN et GARONNE,
et dans la région OCCITANIE Pyrénées Méditerranée ex MIDI PYRENEES
Le circuit proposé par Marie Claude LABESQUE, qui nous a servi de guide et qui est une passionnée de son village, une belle rencontre. Tous les renseignements ci-dessous se retrouvent dans le livre "SAINT-SARDOS EN GASCOGNE, Déambulation au fil des siècles" auquel elle a participé dans l'ombre de Raymond GRANIÉ et de Georges PASSERAT (1)
1/ Nous garons nos voitures sur les bords de l'Avenue du Balat Grand ("Balat" en occitan veut dire fossé).Les anciens fossés qui entourent la cité, vont être comblés petit à petit jusqu'en 1968.
2/ Dans la rue Pasteur atterrit la rue "Bertrand FEUGA" (1811-1869) facteur d'orgues. (Son neveu Paul, politique, a donné son nom aux allées à TOULOUSE)
Photo site Toulouse les orgues
3/ Continuer tout droit jusqu'au Monument aux Morts Place Marius GRANIÉ
- le monument aux morts, sculpture de Marius Léon CLADEL (1883-1948) ancien élève d'Antoine BOURDELLE): Avant la construction du monument actuel existait une plaque émaillée recensant les soldats morts aux combat pendant la première guerre mondiale dans l'église. Retrouvée dans le dépôt de ferraille elle est conservé aujourd'hui à la mairie. Il est situé dans un grand espace sans clôture en face de l'école à l'emplacement de l'ancien "clot" comblé complétement en 1974 c'est une ancienne mare qui permettait d'abreuver les troupeaux de vaches laitières. (Avant la construction du monument aux morts on y faisait la lessive.) Plus de détail page 76 et 124 du livre "Déambulation au fil des siècles" (1)
- Marius GRANIÉ (Maire de 1948 pendant 21 ans et décédé pendant son mandat d'une crise cardiaque)
4/ On aperçoit la Maison LASSERRE:
C'est après l'église, l'édifice le plus ancien et le plus élevé du village. Non loin de l'église et de la place centrale très spacieuse où se tenaient avant 1950, des foires importantes, se remarque dans le village, une maison seigneuriale de la première moitié du XVIIè siècle avec, à l'intérieur, un escalier de bois à double révolution et un trumeau du début du XIXè siècle. Cette maison est intéressante par sa façade sur cour qui conserve des éléments tels que fenêtres à meneaux sculptés au premier étage et porte d'entrée à claveaux.
Au-dessus de l’entrée, un écusson marque la noblesse de la famille de Lannes, propriétaires les plus anciens repérés du 16e. L'ancienne porte cochère a été démolie. La propriété est entourée d'un mur de briques cuites haut de plus de 3 mètres. Cette clôture maintenait la distance avec les villageois (aujourd'hui il longe encore le passage LASSERRE voir plus bas § 22) Inscrit MH partiellement; Base MERIMEE par ICI. Propriété privée ne se visite pas.
photo google de la rue Pasteur (nommée à tort Rue du Cordonnier par Google maps)
photo mcmg82 (2023) vue de la place de la Croix
5/ Le Moulin derrière l'école maternelle et primaire qui comprend 6 classes.
Un vieux moulin isolé, derrière l'école du village: le seul survivant des 6 moulins de la commune. Il appartenait à la famille LASSERRE. Transformé en pigeonnier au début du 20e siècle, il subit les outrages des pigeons et des tempêtes. Un toit en bardeaux de bois a précédé l'appareillage actuel de tuiles en écailles de terre cuite. Un ancien propriétaire, admirateur de Napoléon a fait hisser à la pointe du toit une girouette métallique représentant la silhouette de l'empereur. Ce moulin, le plus important de la région, pouvait faire tourner 2 jeux de meules. Dans le monde rural, le meunier était un personnage original: reconnaissable à son habit blanc et long bonnet pointu.
Au lieu dit Bioulesque de la commune le dernier meunier a travaillé jusqu'en 1920. Son moulin a été détruit en 1940. Il a servi de carrière de matériaux pour d'autres. Les autres moulins étaient situés aux lieudits Béraud, Escudès, Capmartin mais il ne reste plus rien. (d'après balade ludique de l'AOC SAINT SARDOS)
La girouette est Napoléon sur son cheval.
6/ Nous ne verrons pas l'ancien lavoir qui était sur le ruisseau Tonnerre en contrebas du village et qui a été détruit lors de la construction du nouveau pont et l'aménagement de la D55 (route de liaison entre SAINT SARDOS vers LARRAZET, MONTECH. Voir plus sur l'histoire du lavoirs Page 125 du livre "Déambulation au fil des siècles" (1)
7/ la Maison SALUT qui abrite à ce jour la Mairie, maison de caractère. Avec deux autres maisons situées au lieu dit La Vignasse et Ricaumont, la maison SALUT a été réalisée par le même architecte au tout début du 20e siècle.
Merci à Gérard FÉNIÉ, le maire du village depuis 2001 (22 ans) qui nous a autorisé à rentrer dans la mairie où est exposé:
- la charte de fondation de la ville en 1122.En 2022 a été fêté ses 900 ans, (voir la traduction Page 8 du livre "Déambulation au fil des siècles" (1)
- le Tambour utilisé par Victor THEDIE (1891-1983) qui a remplacé le dernier garde-champêtre en 1976, qui autrefois s'appelait le crieur public.
- la plaque émaillée recensant les soldats morts aux combat pendant la première guerre mondiale dans l'église, retrouvée à la ferraille.
8/ Place du centre:
- le café Bal BUSQUET (actuelle Maison LABITRIE) le plus ancien; puis il y a eu 2 cafés presque face à face, le café BESSE (café, hôtel, restaurant) et le café du Centre le plus récent où les jeunes pouvaient jouer au baby-foot ou au flipper en écoutant la musique du juke-box.
- Le puits situé en plein milieu de la place a été comblé pour une meilleure circulation et remplacé par une pompe située sur le côté rue du presbytère ( voir plus Page 127 du livre "Déambulation au fil des siècles" (1)
- Une belle façade restaurée (construite par une famille nombreuse aisée)
9/ Rue du presbytère: L'ancien presbytère a été réhabilité en maison d'habitation. Derrière ce bâtiment, le chemin du tour de ronde est sur l'emplacement de l'ancien fossé comblé.
10/ Les Carrelots: sont des passages étroits entre les maisons pour servir de raccourci mais surtout permettaient de faciliter l'évacuation des eaux pluviales et éviter ainsi des inondations dans les maisons. voir plus de détail page 91 du livre "Déambulation au fil des siècles" (1)
11/ Rue du Suisse: Le dernier Suisse de SAINT SARDOS Jean PRADELLE, tisserand né en 1860 a été enseveli en 1935 avec son uniforme. Les Suisses d'église remontent aux ordonnances royales de 1771 afin de donner un semblant de pension de retraite aux soldats suisses invalides réformés (30 francs par an en 1867). Il était chargé de conduire les processions et enterrements et de faire régner l'ordre et le silence pendant les offices. Les derniers Suisses ont disparu avec les réformes de Vatican II; Celui de Saint Sardos a été remplacé par le garde-champêtre et tambour afficheur.
12/ Chemin des pestiférés: On peut l'apercevoir au croisement de la rue du Suisse et chemin du Tour de Ronde, en contrebas au bord du ruisseau Tonnerre. A l'origine il s'agit d'un chemin de lépreux, ou de "cacous" par crainte de contagion. Ils devaient signaler leur présence au son d'une crécelle et porter un linge rouge sur les épaules et blanc sur la tête. Le mot "pestiféré" par extension désigne une personne réprouvée, rejetée, maudite. Cependant par charité et craintes du "bon Dieu" les habitants déposaient de la nourriture au bas du chemin du Moulin et au bas de la côte du lavoir.
13/ Place des Sabotiers: Jusqu'au 20e siècle "l'esclop", chaussure de bois, était d'un usage courant en milieu rural. Les plus aisés en avaient plusieurs (les basiques pour les champs, une paire pour le bal, une paire pour aller à la messe). Il fallait les économiser et ils étaient souvent parés de patins de caoutchouc pour retarder l'usure sous la semelle.
La chanson en occitan "Lous esclops" Par ICI
14/L'ancienne Halle: construite sous l'ère des bastides (XIII-XIVème siècles) fut détruite d'un tiers pour faciliter la circulation sur la place de l'église et agrandir le futur foyer rural qui sera ainsi fermé et chauffé en 1955.
15/ La maison de l'ancien forgeron sur la place de l'église a conservé une porte d'entrée en fer forgé entourée d'un beau rosier, et sur la marche un superbe petit cochon (en statue)
16/ Le cimetière : accolé à l'église comporte une croix monumentale au fond de l'allée centrale, et quelques tombes de personnages qui se sont illustrées dans le village de Saint SARDOS.
- La tombe de Gustave LASSERRE (1845-1870) Zouave pontifical: Le pape PIE IX a fait appel à des volontaires étrangers catholiques, les zouaves , pour défendre les États Pontificaux contre les garibaldiens et l'entreprise d'unification italienne. Il fut mortellement blessé lorsque les Bersaglieri de Garibaldi réussirent à ouvrir une brèche de 12 mètres. Sur la croix figure la tiare pontificale et les clés de Saint Pierre
- La tombe de Marie Jeanne PONS née REISS (1906-1992) l'ancienne institutrice du village qui a donné tout son coeur pour instruire au mieux TOUS les enfants du village.
plaque offerte lors de ses obsèques suite aux dons de la population :
"Lire, écrire, compter, se méfier des préjugés, pour construire une vie droite.
Vous nous avez tant donné, soyez en remerciée.
Les anciens élèves à leur première institutrice"
- Sur le mur de l'église, l'emplacement des anciennes chapelles sont visibles.
17/ Place de l'Église:
- L'église dédiée à Saint SARDOS: voir plus Plus par ICI
- A droite de l'église un espace portant le nom de Gustave LASSERRE (1845-1870) Zouave pontifical (voir plus haut sa tombe est au cimetière)
- Une croix de Mission de 1875
18/ Le jardin de Sylvie: A la fin du 18e siècle la famille CASTERA (le père était gestionnaire de la Seigneurie du village), possédait une propriété comprenant une maison bourgeoise, des communs.
Puis c'est la famille Anglade qui devint propriétaire et Sylvie la dernière Dame était connue pour sa bienveillance envers l'ensemble de la population. Elle a entretenu son jardin où fleurissait une multitude de plantes exotiques, aujourd'hui disparues au profit de roses; La municipalité rachète cette propriété en 1993 et la transforme en jardin public.
Devant le portail de la propriété (rue du Jardin) prenons à droite vers la rue de la Poste, et la façade sud a déjà été aperçue lors de notre arrivée Rue Pasteur. On y repassera devant lors de notre retour vers les voitures.
19/ La poste: Dans les archives ont été retrouvés des comptes rendus plus ou moins "croustillants" qui figurent dans le livre "Déambulation au fil des siècles" (1) page 92.
20/ Rue de la Poste: Les dernières maisons à façade en encorbellement du village ont été détruites lors d'un incendie du 17/02/1959 qui a coûté la vie à Lulu VILLADIEU;
21/ Place de la Croix: Devant la mairie, la croix en fer forgé datée de 1760 est surmontée d'un coq qui a chanté 3 fois la Passion. Une autre tradition voit en lui l'animal qui chante la lumière du jour. Il devint le symbole de la Gaule et de la France. Il est présent sur tous les clochers du Nord de la France et plus rarement dans le sud de notre pays.
La croix dont les bras et le sommet sont terminés par des fleurons porte les instruments de la passion.
La boucherie a fermé définitivement en 2022.
22/ Passage Lasserre: Longe le mur de la Maison LASSERRE : Mur de briques cuites haut de plus de 3 mètres. Cette clôture maintenait la distance avec les villageois.
On retourne sur la Rue PASTEUR. En virant à gauche on passe devant le séchoir à tabac
23/ le « séchoir à tabac » (Avec la culture de la vigne, des céréales et l’élevage des vaches laitières, le tabac (culture très réglementée et autorisée sur la commune à partir de 1942) a aidé à assurer la subsistance des petites exploitations familiales) dans la région ils sont en briques (hautes granges avec grille de ventilations) et une charpente très solide pour supporter le poids des jambes de tabac vert. La plupart sont réhabilités aujourd'hui en maison d'habitation.
24/ Façade Sud de la Maison Anglade: un corps central, encadré par deux tours carrées, abrite à ce jour une pizzeria et les communs abritent la médiathèque, une salle de billard, et une salle de réunion pour les associations.
Retour aux voitures sur l'avenue du Grand BALAT;
Direction le lac pour le pique nique, suivi du tour du lac en voiture mais à 10 à l'heure (faut respecter les pécheurs, les promeneurs et tous les autres) et éviter la poussière !!
Direction La cave et visite de celle-ci vers 15h avec dégustation bien sûr Voir plus par ICI
Nous rentrerons vers 17h après avoir goutés, et passés par le
- Le château de Mandeville ou de Périès à CAZALS: est une lubie d'un médecin au 19e siècle et qui appartient aujourd'hui à l'écurie du chêne du Roy. Situé à l'entrée du village en arrivant de Bouillac et de Comberouger. Un corps central est encadré par deux tours carrées qui se terminent par des créneaux.
Vers 18h30 nous devrions être rentrés à BOUDOU.
A la prochaine fois en septembre et bonnes vacances.