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BOUDOU l'église Saint Pierre
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EGLISE SAINT PIERRE DE BOUDOU
BOUDOU LA VIDEO de l'église :
L'association de Sauvegarde du Patrimoine de BOUDOU assure l'ouverture de l'église tous les matins de 10h à 11h30 de mi avril à fin Octobre.
Visite guidée
L’église de BOUDOU a fait l’objet d’une restauration intérieure dans les années 1980 par l’Association du Sauvegarde du Patrimoine Communal de BOUDOU ;
L'entrée est la partie la plus ancienne de la chapelle: elle date du 13e siècle. C’est la chapelle de l’ancien château (qui n’existe plus) et qui appartenait Bertrand de Montaigu, Abbé de Moissac. Il y mourut en 1295. Lors de la restauration, les plâtres ont été enlevés et les traces des anciennes ouvertures sont apparues. Le mur du fond est composé d’un mélange de pierre blanche du Quercy avec des briquettes rouges qui sont très fréquentes dans la vallée de la Garonne.
Ce mur abrite 3 baies campanaires et on appelle ce type de clocher un clocher mur. Ce type de clocher est typiquement de style Toulousain. Les peintures des murs et des plafonds le sont également.
On peut admirer aussi le bénitier à godrons en marbre de Sarrancolin situé dans les Hautes Pyrénées.
La chapelle devenue église paroissiale et devenant trop petite, au 16/17 siècle, deux chapelles furent rajoutées de part et d’autre. Enfin au cours du 19e siècle une restauration importante, « La Fabrique », conseil paroissial de l’époque, engage de nouveaux et construit l’abside (cœur actuel) et son plafond en demi-sphère ; l’ensemble des peintures murales ainsi que les vitraux sont de cette époque et restauré dans les années 1980. Ce décor très romantique avec ses fleurs et ses maximes est reconnaissable du style Napoléon III.
La chapelle de gauche est dédiée à la Vierge Marie que l’on ne présente plus tout le monde la connaît et s’adresse à elle dans leur prières.
Celle de droite est dédiée à Sainte Catherine d’Alexandrie. Elle se fête de 25 novembre ! et oui c’est la même que celles des catherinettes !! : Elle serait née en 294 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Elle acquiert rapidement des connaissances qui la placent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment. Mais elle considère qu’il ne s’agit que de vanité et décide alors de n’épouser que Dieu et converti plusieurs philosophes qui avaient été chargés par l'empereur de la faire renoncer à sa foi. Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua quatre mille païens. L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse. Elle refuse et celui-ci la condamne à être décapitée. Quand elle est conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t'est ouverte». Puis, quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang. Elle meurt à l’âge de 18 ans.
Elle est aussi la patronne des bateleurs de la Garonne.
Eh oui BOUDOU était un port fluvial ; La commune s’étire des coteaux du Quercy jusqu’à Garonne. Le péage instauré pour faire face à l'entretien de la Garonne et du Tarn au 13e siècle a fait disparaitre les plus petits ports.
En effet le commerce se faisait essentiellement sur la Garonne avec des gabarres (bateau à fond plat) : Les habitants du Tarn et de l’Aveyron transportaient leur céréales, le bétail, le vin à Bordeaux, et ils ramenaient le poisson (stockfish spécialité en Aveyron (12) appelée l'estofinade :poisson séché), le sel, les épices, les tissus etc.. ….Mais il y avait aussi les moulins à Nef (gabares avec deux aubes de chaque côtés qui permettaient à un meunier de faire la farine) qui recherchaient le meilleur courant. Il y avait beaucoup d’accidents et les bateleurs se mettaient sous la protection de Sainte Catherine ;
Le commerce fluvial fut remplacé par la création du canal « entre deux mers » constitué par le canal du Midi (241 km de SÈTE à TOULOUSE) et le canal latéral à la Garonne (193 km de TOULOUSE à Castets-en-Dorthe, banlieue de BORDEAUX). Il fut ouvert en totalité à la navigation en 1681. Paul RIQUET (1609-1680) en assura sa construction mais meurt 6 mois avant sa mise en œuvre. Ses descendants garderont la gestion du canal jusqu’à la Révolution. Ensuite, Napoléon le réquisitionne jusqu’à la Restauration.
Le canal fut achevé au même moment que la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Sète qui empruntait le même axe. À ses débuts, le train n'était pas compétitif avec le transport fluvial. L'État concéda en 1858 le bail d'exploitation du canal latéral à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, le concurrent direct des bateliers. Cette dernière augmenta alors les péages sur le transport fluvial. Entre 1850 et 1893 les tarifs dissuasifs ont entraîné la division par trois du trafic de fret. Par convention l’État rachète le canal en 1896/1898. Jusque dans les années 1970, la vocation du canal de Garonne était essentiellement économique et concernait le transport de marchandises en particulier. Le tourisme fluvial fait son apparition et sauve ainsi le canal entre deux mers. Depuis 1996, il est classé à l’UNESCO.
Le canal compte à l’origine 70 écluses, et 7 ponts-canaux (permet de franchir la Garonne et ses affluents. Le plus important, long de plus de 500 mètres et comptant vingt-trois arches, est le pont-canal d'Agen. Les autres ponts-canaux permettent de franchir notamment le Tarn (pont-canal du Cacor) et la Baïse (pont-canal sur la Baïse))
La pente d'eau de Montech : cette réalisation originale, mise en service en 1974, double cinq écluses. Elle est l'œuvre de l'ingénieur Aubert, en cours de restauration en 2021
Dans cette chapelle, il faut lever la tête. Au plafond ont été découvert lors de la restauration en 1890, ces peintures qui datent donc du 18e siècle et qui représentent des angelots. Ils sont appelés des « poutous ». Son nom provient du fameux poutou de TOULOUSE qui en occitan veut dire « bisous ». Et oui les mamans et les bébés passent leur temps à se faire des bisous ! mais ceci n’est qu’une légende ! En effet en Italien un angelot nu et ailé se dit « puti »-« putou » et se prononce pouti et poutou.
Enfin BOUDOU s’enorgueillit d’avoir un EX-VOTO (classé) du 19éme siècle. C’est un bateau de mer, en bois taillé, avec 3 mâts avec son gréement, la coque est peinte en vert foncé. Un marin du village qui naviguait sur les mers et océan, est revenu sain et sauf de ses voyages et a voulu rendre grâce en offrant cet EX-VOTO. Ce genre d’EX-VOTO est beaucoup plus courant en bord de mer qu’en pleine campagne.
Dans le chœur de l’église :
Les vitraux :
- Au centre : Saint Pierre et à droite Sainte Catherine
- A gauche Sainte Agathe : vierge et martyre, naquit en Sicile de parents nobles, mais elle jugea que sa plus grande noblesse serait d’appartenir à Jésus qu’elle prit comme Époux. Douée d’une beauté remarquable, elle eut à résister aux sollicitations du gouverneur Quintianus qui, ne pouvant arriver à ses fins par la persuasion, employa la violence. Sur son ordre, on lui déchira la poitrine, mais elle fut guérie la nuit suivante par l’Apôtre saint Pierre qui lui apparut dans sa prison. On roula alors le corps de la Sainte sur des têts de pots cassés et sur des charbons ardents, et lorsqu’elle fut ramenée dans son cachot elle y expira au milieu de sa prière. C’était à Catane, en l’année 251, sous la persécution de l’empereur Dèce. Dieu, en accordant par sa toute-puissance la victoire du martyre à cette faible femme, voulut montrer que Lui seul est notre Rédempteur, car c’est dans ce « but qu’Il choisit ce qui est faible dans le monde pour réduire à néant ceux qui se confient dans leurs forces ». Plusieurs fois le voile virginal qui couvrait le tombeau de sainte Agathe arrêta la lave qui descendait en torrents de feu de l’Etna et menaçait d’embraser la ville. Dieu honorait ainsi la résistance qu’opposa son âme très pure à tous les assauts des passions. Son nom se trouve inscrit au Canon de la Messe. On sait que sa fête se célébrait déjà à Rome avant le VIesiècle. Invoquons sainte Agathe pour préserver nos maisons de l’incendie et pour éteindre, par l’esprit de pénitence, les flammes impures qui brûlent nos corps et nos âmes. D'après blog cassicia
Le livre de chant du moyen âge : Pendant de nombreux siècles, la musique chrétienne s’est transmise uniquement par tradition orale mais la difficulté de mémorisation de ces chants va favoriser l’émergence de codage du langage musical. Les premiers manuscrits (livres écrits à la main) comportant une écriture musicale datent des VIII ème et IX ème siècles. Dans un premier temps, les moines (eux seuls détenaient le savoir de la notation musicale) dessinent au dessus du texte à chanter des signes appelés : NEUMES. Ces neumes sont alors tout simplement des silhouettes de mélodies.
Puis progressivement ils vont ajouter une ligne, deux puis trois et quatre pour être de plus en plus précis au niveau de la hauteur du son, et les neumes ont, petit à petit pris la forme de carrés ou de losanges Extrait vidéo : Alors que jusque-là on utilisait les lettres de l’alphabet pour désigner les notes, au XI°siècle, le moine italien Guido d’Arezzo eut l’idée d’utiliser les syllabes d’un chant latin « L’hymne à Saint Jean-Baptiste » pour nommer les notes : Il va alors nommer les notes avec le début de chaque vers : Ut,Ré, Mi, Fa, Sol et La. Au début, la gamme ne comptait que 6 notes. Le Si n'apparut qu'au XVIe siècle, C'est une contraction des lettres S et I de San Ioanes. Par la suite, on remplaça Ut par Do (Dominus) parce que la note ut était difficile à chanter . Cette codification (do ré mi fa sol la si) est toujours utilisée dans les pays latins. En revanche, les pays anglo-saxons ont conservé la notation par des lettres, la correspondance s’établit comme suit : A (la) B (si) C (ut) D (ré) E (mi) F (fa) G (sol) D'après AC de Poitiers par ICI
BOUDOU Les photos :