Femmes à l'honneur dans le 82

(en cours de construction)

Résistante, militante, autrice, musicienne… ces femmes ont par leur talent, leur courage et leur modernité marqué leur époque. 

OLYMPE DE GOUGES: (1748-1793) naît à Montauban dans un milieu bourgeois. Veuve après avoir été mariée contre son gré, elle rejoint Paris à 22 ans. Sa pièce L’Esclavage des noirs ou l’heureux naufrage, dans laquelle elle dénonce l’esclavage, fait scandale. Elle écrit d’autres pièces de théâtre, mais aussi des romans, des essais et des pamphlets dans lesquels elle développe sa pensée politique. En 1791, elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu’elle adresse à Marie-Antoinette. Elle rejoint les Girondins, qui s’opposent à la décapitation du roi et à la violence de la Terreur. Elle meurt guillotinée en 1793.

Pétronille CANTECOR (1770-1848) : née à Caussade et morte à Septfonds. Elle a eu douze enfants et a marqué l’histoire de la chapellerie. C’est à Septfonds que Petronille Cantecor fut la première à avoir l'idée de tresser la paille, et d'en confectionner des chapeaux. Plus par ICI

LAURE GIRBAL (1857-1939):  Féministe dans le Tarn-et-Garonne en s’impliquant dans le Conseil National des Femmes Françaises (CNFF), dont elle sera vice-présidente, et dans l’Union Française pour le Suffrage des Femmes (UFSF). Elle diffuse largement leurs idées à travers des conférences, affiches, rencontres avec les élus ou articles de presse. Pendant la1èreGuerremondiale,denombreuses femmes se sont engagées dans la gestion de l’exploitation agricole de leur famille, leur mari étant parti au front. Les Chambres d’agriculture seront créées quelques années plus tard. Les femmes y sont éligibles et y ont le droit de vote. Laure Girbal diffuse alors, l’appel aux paysannes de France, écrit par le CNFF en 1920. Il s’agit d’informer les femmes de ces nouveaux droits mais aussi de leur montrer tous ceux qui leur restent à conquérir. En 1924, elle interpelle le député socialiste de Tarn-et-Garonne, Antoine Capgras, sur le droit de vote des femmes.

MARIE-ROSE GINESTE (1911-2010) : Résistante. Dès août, elle fabrique de faux papiers pour faciliter le passage de la ligne de démarcation à des Belges, réfugiés dans le département. En 1941, contactée par le responsable régional du mouvement Liberté, elle constitue un groupe assurant la distribution du journal clandestin Liberté et Vérité, puis en novembre, contactée par le fondateur de Témoignage Chrétien, elle assure avec une amie, Mademoiselle Colombani, les fonctions de responsable départemental de ce groupe. Fin août 1942, elle diffuse la Lettre de Monseigneur Théas dans le département et assure un service d’aide aux familles de maquisards. À la libération, le 19 août 1944, elle participe au Comité départemental de libération. Elle sera conseillère municipale et adjointe au maire d’octobre 1947 à mars 1965. Le 24 octobre 1985, l’État d’Israël lui décerne le titre de « Juste parmi les nations »

SUZANNE GUIRAL: (1918-1999) Agent de liaison et de renseignement dans le réseau Gallia auquel appartenait son père, Paul Guiral, chef départemental des Mouvements Unis de la Résistance. En mai 1944, à la recherche de ce dernier, la Milice venue en soutien de la Gestapo, interroge Suzanne et sa mère Henriette. Devant leur silence, elles sont arrêtées, interrogées, transférées à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis déportées au camp de Ravensbrück. Très fusionnelles, elles ont la chance de rester ensemble pour traverser cette épreuve. Lors de l’évacuation du camp, Henriette, d’une santé fragile, décède dans les bras de sa fille. Plus par ICI

DANA ROQUEPLO (1926-     ) sportive tir à l'arc, née en Tchécoslovaquie dans une famille où sport, culture et musique font partie des fondamentaux de l’éducation. Lorsque la guerre éclate en 1939, elle est séparée de ses parents. Son père, enseignant, échappe aux nazis et trouve refuge en Angleterre. En représailles, sa mère est envoyée dans un camp nazi en Moravie. Après la guerre, pour passer du temps avec son père, elle se met au tir à l’arc, sport de prédilection qui l’amènera à gagner les championnats de Tchécoslovaquie et à être sélectionnée pour les championnats du monde à Londres en 1948, où elle remporte une médaille d’or par équipe et une médaille d’argent en individuel. Installée à Montauban, elle crée avec son mari le premier club de tir à l’arc de la région et organise un championnat de France en 1960. La musique ayant toujours fait partie de sa vie, elle chante à la chorale de la Scola du Moustier et en assurera la présidence pendant 10 ans. Plus par ICI et par la Dépêche  par ICI

Colette MAGNY (1926-1997):  chanteuse et auteure-compositrice-interprète française. Elle vit ses dernières années à Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) et y fonde l'association culturelle Act'2, dont le festival Des Croches et la Lune a fêté ses 20 ans en 2007. Elle est inhumée au cimetière de Selgues dans la même ville. Un résumé par ICI, et Plus par ICI et par ICI . Repose en paix à l'ombre d'un laurier cerise énorme mais les fruits sont toxiques!!

JANINE GARRISSON (1932-2019): Historienne, spécialiste du monde protestant, Janine Garrisson est née à Montauban et décédée dans la même ville, dans une famille calviniste, où l’étude des textes bibliques prend une place considérable. Bien qu’éloignée de la foi à partir de l’adolescence, elle consacre toute son existence à mettre la lumière sur l’histoire complexe des protestants en France et en Midi-Pyrénées en particulier. Passionnée par le XVIe siècle, elle écrit également quelques romans. Professeure à l’université de Toulouse puis de Limoges, elle revient à Montauban pour sa retraite, où elle est membre de l’Académie et de la Société Montalbanaise d’Étude et de Recherche sur le Protestantisme (SMERP). Plus par ICI 

MARIE-THÉRÈSE BROUSSE (LILETTE MALRIEU) (1939-1965): Artiste. Violoniste, elle enseigna la pratique de cet instrument. En 1938, elle épouse Jean Malrieu, instituteur, poète, qui allait devenir éditeur, publiant des revues de poésie. La première trace de l’œuvre poétique de « Lilette », selon le surnom que lui donne son mari, date de 1939 : une série de poèmes écrits selon le procédé surréaliste de l’écriture automatique avec Jean Malrieu. Puis, Lilette écrira d’autres poèmes, principalement dans les années 1950 et 1960. Publiés sous son nom de jeune fille, ils paraissent dans l’Action poétique, Cahiers du Sud et Cocagne. Plus par ICI

GENEVIÈVE ANDRÉ-ACQUIER (1947-    ): Professeure de lettres et autrice, Geneviève André-Acquier participe à la vie culturelle montalbanaise de bien des manières, notamment au travers de son engagement à l’Académie de Montauban, dont elle a été la première femme Présidente de 2011 à 2014, et dans le cadre de festivals locaux. Geneviève André-Acquier a fondé en 2000 la maison d’édition montalbanaise Les Éditions Réciproques, dont la politique éditoriale décline de façon nouvelle le principe dudialogue texte-image.Réciproques donne accès à des ouvrages peu connus, dans un écrin toujours différent, adapté à l’œuvre imprimée. Le peintre d’éventail, écrit par Hubert Haddad et illustré par Odile Cariteau, est le plus récent de ces ouvrages. Plus par ICI

D'après le magazine d'information du territoire montalbanais par ICI

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