• SAINT NICOLAS de la Grave le pont COUDOL

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    SAINT NICOLAS DE LA GRAVE (82210)

    Le pont Coudol

     (en cours de construction)

      Plaines et terrasses de la GARONNE  en  TARN et GARONNE,

    et dans la région OCCITANIE Pyrénées Méditerranée ex MIDI PYRENEES

     
     
    Publié par la dépêche du Midi le 28/08/2001 à 00:00. Article signé PM

    « Un événement déplorable vient d'arriver hier au pont suspendu de Coudol. Les colonnes mobiles des piles et culées étaient en place, ainsi que les câbles et les haubans. On allait commencer la pose des poutrelles quand est intervenue une trombe des plus violentes. Le vent a soulevé en bloc les colonnes et les câbles, et a précipité le tout dans la Garonne »...

    Ce sont là les termes du courrier adressé le 29 décembre 1849 par l'ingénieur d'arrondissement de l'ouest à son supérieur. Le pont de Coudol à Saint-Nicolas-de-la-Grave, signait là le début d'une histoire mouvementée. Malgré les faiblesses de l'ouvrage reconstruit et enfin terminé, celui-ci est ouvert au public le 24 décembre 1850. Le bac qui permettait la traversée de la Garonne est supprimé en octobre 1852. Quelques mois plus tôt, l'ingénieur Guyot démontre que « les calculs du concessionnaire sont faux » et l'ingénieur en chef de la navigation parle d'une « construction ridicule et barbare... Le pont de Coudol n'inspire pas au roulage, une sécurité suffisante ».
     
    CONSTRUCTION, DESTRUCTION

    Ces ingénieurs avaient du nez puisqu'en novembre 1852, le pont de Coudol chute à nouveau dans la Garonne. Déjà on songe à sa reconstruction. Celle-ci interviendra dès 1855. L'ouverture au public est prévue pour le 1er janvier 1859. Le 27 décembre 1858, les épreuves de résistance commencent. Ce matin là, la Garonne est en crue. 26 tonnes de charges utiles sont ainsi disposées sur le tablier. Puis un wagon remorqué par des chevaux... Rien ne bouge. Une grosse pluie s'abat alors sur le site ainsi qu'un vent violent. Vers 17 heures, l'obscurité ne permet plus la surveillance de l'ouvrage. A 19 heures, un bruit sourd se fait entendre. Le lendemain matin, on constate que le tablier du pont a chuté dans le fleuve. De nouveaux projets de ponts mais aussi des débats passionnés sur l'emplacement idéal suivent cette nouvelle destruction. De nouvelles techniques présideront à la reconstruction du pont de Coudol dès 1859. Mais des arrêtés d'interdiction perturberont régulièrement la vie de cet ouvrage foncièrement fragile. En 1928, il est décidé la reconstruction de l'ouvrage avec des fondations protégées par d'importants enrochements. Celui-ci résistera bien à la crue de 1930. Le pont subira par la suite des travaux d'entretien réguliers (1931, 1959, 1960, 1978, 1988). En 1988, la peinture générale de l'ouvrage, la réfection des chaussées et le réglage des suspensions sont réalisés. En mai 2000, le conseil général décide de refaire à nouveau les peintures. Celles-ci seront effectuées à partir de février 2001. Elles ont été achevées cet été.